Patrick Jannin

Le Viol (2010)

47,2x39,4 in ~ Peinture


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L'action se déroule dans le désert au crépuscule. Une femme vient de se faire violer. Un homme est là qui tient une perceuse. Instantané. CLICK ! Le flash crépite. c'est un pote à Weegee qui fait le reportage. Enfin, plutôt qu'un pote, disons que c'est un de ses fans. Un de ces jeunes cons qui se laissent pousser la barbe en école d'art. Bref. L'homme semble avoir un problème au visage. Il a le regard fuyant, un sourire très crispé ouvert sur des dents présentant sous cette lumière une lueur verdâtre. Il a aussi une tête de lapin qui lui sort de la joue, tandis qu'une oreille du dit rongeur lui sort du crâne. Torse nu, les jambes comme engluées dans un sol d'une couleur qui n'est pas sans rappeler celle d'un terrain de golf vomi par un cerf, il tient, donc, à la hauteur de son entre jambes décoré pour l'occasion d'une boucle de ceinture représentant une tête de mort sur fond noir, une perceuse. L'objet est rouge, et est monté d'une mèche de fortes proportions. On notera que l'outil en question est du modèle filaire, électrique si besoin est de le préciser, et - comme c'est étrange - semble branché sur (dans?) l'entrejambe de la femme.
Elle, la femme, est assise les jambes légèrement écartées. Vêtue d'une robe aux tons clairs (blanc-cassé), elle dirige sur le spectateur/témoin, un regard vide qui surplombe une bouche ouverte sur une langue ... morte. Ses lèvres sont bleues ! Elle est morte !! Il y a des trous dans sa robe ! On voit le mur et le sol à travers ! Bordel ! Elle est morte.
- L'homme lapin, c'est lui ! Regarde, son outil est encore entre ses cuisses. Son engin de mort est toujours dans son ventre !!! Le salaud ! Regarde-moi tous ces trous ! Le salaud l'a sautée à plusieurs reprises.
- L'homme ... le "lapin". Il s'appelle John Wayne, il avait ses papiers dans la poche arrière de son Levis. On le piste depuis un bon bout de temps déjà. Drôle de gars, pas joli-joli tu vois ? Là, dans son crâne. Il souffre de personnalités multiples. Un jour il est John Wayne, et le jour d'après il est Marlon Brando, ou encore Daffy Duck. En fait il est tout ça à la fois, et aussi plein d'autres trucs, plein d'autres gens (...) et d'autres choses aussi - - -
Hmm, là, on l'a chopé dans sa phase cow-boy. Le gars viril tu vois. Le gars qui baise, avec un grand B, donnant de l'amour ou de la mort à toutes celles qu'il croise. Le mec !
- Ouais, n'empêche que cette salope, elle l'avait bien cherché aussi. T'as vu comme elle est sapée ?
- Ouais.

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